2014 : année du blush ?

Et même, année du blush zarbi si j'en crois ces deux produits étranges : le Chubby Stick Cheek Colour Balm de Clinique et le Blush Mémoire de Forme de Givenchy. Le premier est plus gros et plus sec que le Chubby pour la bouche, LE gros succès de Clinique. Pas sûre que celui des joues connaisse le même sort. Parce que contrairement aux lèvres, une fois appliqué, il faut encore l'étaler. Difficile de se contenter d'un coup de crayon même s’il colore en douceur. On peut donc avoir envie de revenir à son pinceau et son blush poudre classique rapidos. Quant au Givenchy, on dirait une crème mais c'est davantage un gel. Mémoire de forme comme les oreillers… mais aussi comme les gels coiffants très aqueux qui reprennent leur forme une fois qu'on a mis (et enlevé) son doigt dedans. L'avantage, c'est que les deux sont des blushs visibles sur les joues, et ça, c'est parfaitement dans la tendance du moment. A condition de prendre son temps pour les fondre à la peau (surtout passés 40 ans, on fait vite vieille pochetronne avec le blush en plaques). D’autres marques de maquillage ont sorti des blushs crèmes cette année avec des textures très confortables sans sensation de corps gras sur la peau (merci les huiles volatiles). Pas de règle en ce qui concerne la couleur, certains sont rose vif et ont un résultat… rose vif ! D'autres sont rose vif et ne laissent qu'une ombre de couleur sur la peau, faut essayer ! Clairement, on voit bien que ça s'active les méninges du côté des fabricants, surtout que les blushs poudre sont quasi inusables et qu'il doit être difficile de nous en vendre des tonnes. Une fois qu'on en a trois, on est garnie ! Chez moi, c'est un pêche-orangé Bourjois pour l'été, un bois de rose Nars qui convient à toutes les occasions et un Shiseido rose foncé pour le soir. Je n'ose pas dire depuis combien de temps ils sont dans mon tiroir (ce sont des poudres, c'est sans risques…). Le prix des deux merveilles est de 36 euros pour le Givenchy (qui doit bien durer 5 ans tant on en met peu) et de 24 euros pour le Clinique.

caviar, truffe et champagne dans les crèmes... Mais pas foie gras !

Côté ingrédients déments, on a vu pas mal de choses, du plus gore (bave d’escargot ou huile d’autruche) au plus snob (caviar ou diamant) mais, pour l’instant, jamais vu de soin visage au foie gras. Pourtant niveau richesse du produit ça se pose là. Je ne vois pas ce qu’il pourrait y avoir de mieux pour les peaux ultra-sèches toute cette graisse de canard ou d’oie... C’est quand même marrant que ça ne nous évoque que des fermes du sud-ouest et des Maïté en cuisine alors que l’imaginaire caviar fonctionne parfaitement sur l’idée qu’on se fait de la poule de luxe en manteau de zibeline (alors qu’en vrai, c’est gras et ça sent le poisson, non ?). Le Champagne a aussi tenté une percée vers la cosméto avec Elays devenue entre-temps Aysse si j’ai bien tout suivi à l’histoire de la marque (mais j’avoue que c’est un peu confus pour moi). On leur souhaite le même genre de succès que Caudalie avec le vignoble Bordelais, mais c’est difficile à reproduire. Niveau truffe, pas des masses de propositions non plus mais un effet réputé, paraît-il sur la repousse du poil... Pas sûre que la truffe nous mène par le bout du nez : ) (ouh la la, c’est la vanne du siècle) mais je confesse que si on m’avait demandé mon avis sur l’huile d’olive comme ingrédient cosméto il y a vingt ans, j’aurais ri. Tout est donc possible...

Huile Lavante relipidante Xera Calm AD, Avène

Mais si, elle mousse ! Allez, j’avoue, cette huile lavante, je la gardais pour le froid, l’hiver, les temps difficiles, quand ma peau ne pourrait plus supporter autre chose. Je ne m’imaginais pas que le produit pouvait être fun... Et pourtant, je m’incline devant la prouesse technologique, elle est absolument parfaite. Oui, elle est ultra douce car conçue pour les peaux atopiques mais en plus, agréable à utiliser, moussante comme il faut. Un vrai plaisir ! Elle est sans parfum mais perso, ça ne me dérange pas, j’en ai parfois marre d’être envahie par des odeurs différentes toutes les 5 minutes. En vrai, je trouve qu’elle n’a pas du tout une texture huileuse mais plutôt celle d’un liquide lavant ultra-fin et très peu détergent, le terme “huile” est peut-être juste là pour attirer la peau bien sèche et rêche qui veut du confort. En tout cas, visiblement, la bataille fait rage autour des soins pour la dermatite atopique (DA ou AD -en anglais- pour les initiés et les dermatos) entre les mastodontes, Pierre Fabre avec Avène, L’Oréal avec La Roche Posay et tous ceux qui gravitent autour comme Topicrem ou Rogé Cavaillès. L’avantage, c’est que, côté formulation, ça se bouge pour gagner des parts de marché. D’où les récentes découvertes sur le microbiote cutané, si important pour l’équilibre de la peau et très altéré sur les sujets atteints de DA ou les peaux ultra-sèches. L’huile coûte dans les 12 euros pour un gros flacon de 400 ml. J’en profite pour remettre une petite couche aux peaux qui grattent : pas de douche ultra-chaude pendant 15 minutes, plutôt à une température normale et 5 minutes max. Pas d’adoucissant dans la lessive, on diminue la dose de lessive de moitié (surtout si c’est une vraie lessive classique pas une bio) et si possible pas de parfum sur la peau, plutôt sur les vêtements. Et on hydrate sa peau tous les jours surtout en hiver, sans attendre qu’elle fasse des écailles !

Moroccan Tea Body Wash, &OtherStories

Besoin d’une idée de cadeau de dernière minute ? Bon, je sais, vous allez me dire qu’offrir un gel douche, ça fait un peu foutage de g... Mais, libre à vous de l’associer à un billet d’avion pour le Maroc ou encore au reste de la ligne (lait corps, crème mains, gommage géniaux...) ou bien même assorti d’une boîte d’After Eight (heu, si ça existe encore...). Je ne suis habituellement pas une grande fan de produits de beauté achetés dans les magasins de fringues, mais on va faire une exception... Car ce gel douche est super doux, très hydratant et son odeur de thé à la menthe est à tomber. Frais sans évoquer le chewing gum comme si souvent avec la menthe. On ajoute à ça un flacon pompe pratique et un petit look de produit minimal chic : moi j’adore... Il coûte 7 euros

qu’est ce que j’offre comme parfum à ma fille de 14 ans ?

Ahhhh ! Bonne question ! Elles aiment quoi les ados de 2014 ? Après petite enquête, elles sont comme les mecs du même âge : ultra-sensibles à la pub et à la mode. Pour l’initiation olfactive, vous repasserez plus tard (deux ou trois ans, le temps de se lasser de porter le même parfum que toutes les copines). Le truc aussi, c’est qu’elles veulent des marques de “dame”, du Chanel, du Guerlain. Alors, cette année, pour être sûre de ne pas se tromper, on peut offrir La petite robe noire de Guerlain, Chance de Chanel, Black Opium de YSL, le Repetto... D’ailleurs, un signe qui ne trompe pas, Chance et la Petite Robe Noire existent en version “parfum cheveux”, histoire de proposer un produit parfumé à un budget moindre et satisfaire la mini-clientèle. Et n’ayez pas peur du parfum insupportable : tous ces jus sont calculés pour plaire au plus grand nombre, ils ne sentent pas mauvais mais ils n’ont pas non plus une personnalité de ouf. Ben oui, c’est un peu sucré, ça peut écoeurer bien sûr mais pas indisposer.

Rouge Dior Baume

Si la poule de luxe qui sommeille en vous (et en moi) se dit qu’elle mérite bien un petit truc siglé pour Noël, -juste parce que dans la même marque, les sacs sont un peu trop bling- c’est l’objet qui la fera craquer (la poule... vous suivez ?). C’est un baume coloré, mais super confortable et avec une vraie couleur ce qui est déjà assez difficile à trouver. Il est satiné sur les lèvres : ni trop mat ni trop brillant. Je sais qu’il y en a d’autres, des très bien, des bio, des pas chers mais là c’est marqué Dior dessus. Et il existe en 14 couleurs, c’est ce qui fait la différence. Le prix, 32,50 euros, est évidemment indécent pour un baume mais pas pour un produit Dior ni pour avoir un joli truc sous le sapin.

Ceci est une éponge en konjac

La Coréemania continue au rayon beauté avec l’arrivée des éponges pour le visage en konjac. Normal, me direz-vous, après le succès des BB creams, il faudrait être fou pour laisser encore un produit Coréen seul dans son pays ! Le konjac, on le connaissait déjà chez nous pour son utilisation alimentaire (ça gonfle dans l’estomac sans apporter de calories) mais en beauté, je découvre. Et visiblement, je retarde gravement car le buzz sur les blogs date d’il y a deux ans. Perso je ne connais aucune fille qui l’utilise régulièrement, mais tout ça devrait changer sous peu car des marques super connues vont bientôt s’en emparer (quel suspense !). Celle que j’ai sous la main n’est pas des plus esthétiques mais elle ne coûte rien ou presque (Elite, 4,50 euros environ ans les hypermarchés). Ca pourrait presque ressembler à une prothèse mammaire criblée de trous. Pareil sur la consistance : mou et souple (ben, oui, je sais, en fait c’est la forme qui me fait penser à une prothèse mammaire !). Les Coréennes (et les Japonaises aussi) s’en servent pour nettoyer leur visage sans l’agresser. Et c’est vrai que c’est moins violent qu’une brosse. Bien entendu, c’est fait pour celles qui lavent leur visage à l’eau. J’ai donc risqué ma peau pour la tester puisque moi, ma routine est plutôt lait + tonique ou eau micellaire. Alors ? Ben, oui ok, c’est bien mais je n’ai pas eu LA révélation... Je n’ai pas senti, par exemple, au contact, une différence hallucinante avec les éponges de démaquillage utilisées en institut pour éliminer les masques (souvent rondes et roses). Oui, c’est doux mais de là à lui prêter des vertus inouies, je ne suis pas sûre. L’aspect exfoliant, par exemple, m’a complètement échappé. Ca chatouille vite fait la peau. Sur bazar-bio, il y en a de toutes les formes avec plein de propriétés différentes selon les végétaux ajoutés à sa composition (argile verte, rose, rouge, charbon de bambou). En gros, on trouve les éponges en konjac entre 5 et 10 euros et il faut les accrocher (il y a un fil) pour les faire sécher correctement. Il y en a même pour le corps mais là je m’interroge : est-ce qu’il ne serait pas temps d’initier les Japonais et Coréens aux joies du gant de toilette (en éponge qui a connu la guerre et qui gratte un peu) avant que l’usage de celui-ci ne disparaisse des salles de bains Françaises ?

Flash Rinse, 1 minute, Ren

J’étais pourtant prévenue : “tu vas voir, c’est un produit très bizarre mais assez génial”. Et c’est vrai ! Même moi, blasée de la beauté, j’ai trouvé le produit bluffant et plutôt rigolo pour l’expérience qu’il procure. C’est, en gros, un genre d’exfoliant sans grains plein de vitamine C qui s’utilise trois fois par semaine (max !). De pâte verte épaisse quand on l’applique, il devient huileux quand on y ajoute un peu d’eau (en mouillant ses mains et en les passant sur le visage) puis on le masse et il fait des grosses boulettes (vertes, étranges) qui roulent dans le lavabo. Enfin on le rince et le teint est carrément magnifique. Même sur ma peau que j’exfolie très régulièrement j’ai vu la différence. Le seul souci, c’est son prix, 38 euros et le tube est quand même petit, je ne sais pas combien d’utilisations il va me faire mais forcément pas plus de 10. A part ce (gros) défaut, Ren est une marque qui mérite qu’on s’attarde vraiment sur son cas. La charte de fabrication des produits est relativement “clean” et les formules très efficaces.

Tu connais un bon shampooing volumateur ?

Attention, sujet désespérant... Et pourtant, j’en teste des wagons de nouveaux shampooings. Il y en a au moins six en cours sur le rebord de la baignoire et autant en attente sur mon bureau. Et aucun petit nouveau n’a réussi à me satisfaire au point d’en parler... Il est donc temps de faire plutôt un billet sur pourquoi je les trouve tous, non pas nuls, mais médiocres ! Ma problématique est courante : j’ai les cheveux qui regraissent vite, le cuir chevelu un peu sensible, je dois laver mes cheveux tous les deux jours et j’aime avoir du volume. Pourtant, tout le monde me promet monts et merveilles de ce côté-là mais ça coince techniquement parlant. J’ai l’impression que le choix se rétrécit : d’une part des shampooings très bas de gamme qui moussent beaucoup et avec des bases lavantes hyper agressives et de l’autre des shampoings sans sulfates bourrés d’agents surgraissants qui laissent les cheveux bien lourds. Entre les deux, les shampooings de pharmacie parfois bien mais souvent aussi nuls que ceux des supermarkets. Et dans les bio, pas grand-chose à signaler, beaucoup transforment la chevelure en botte de paille et il faut prévoir un max de masque. Mes préférés restent donc de vieilles formules : Argéal de Ducray, celui de Melvita pour cheveux normaux et le Phytovolume malgré un pack peu pratique. Bref, la quête du shampooing idéal continue.