mercredi 3 janvier 2018

Mise au point pour bien commencer l’année 2018 ! Comment tu sais si un cosmétique est bon ?


(sous-entendu, tu n’es pas dermato/biologiste/pharmacien)
C’est la grande question de la légitimité, qu’on pose à tous les journalistes. On fait d’ailleurs bien plus confiance à un médecin devenu journaliste santé (y en a plein) même s’il n’a jamais exercé. Bref, c’est comme ça, mais je commence à avoir l’habitude d’y répondre. Ce que je teste, en tant que journaliste, en premier ce sont les critères cosmétiques du produit : ça sent bon ? ça pénètre bien ? C’est facile à utiliser ? Concernant l’efficacité du produit, je teste la validité des arguments scientifiques, en recoupant des infos de sources différentes, comme le font tous les journalistes. Par exemple, je regarde si la marque a déposé un brevet, preuve d’innovation. Et si le brevet concerne une nouvelle molécule (très rare) ou juste une nouvelle association de molécules existantes qui agissent en synergie (plus fastoche donc plus fréquent). Je regarde aussi les tests fournis par la marque en détaillant le protocole. Par exemple les tests d’auto-évaluation me hérissent le poil : on donne à tester une crème à une consommatrice pendant 21 jours et on lui demande si elle a apprécié le produit. Bon, on se contrefout du résultat car on espère bien que celui-ci est excellent, sinon quel intérêt à proposer le produit ? Les vrais tests se font avec des protocoles un peu plus complexes et surtout pas en auto-évaluation. Je scrute l’actualité des marques et je m’interroge : si tout le monde sort un nouveau produit à base de poudre de perlimpinpin c’est qu’il faut aller creuser le sujet. Cela peut être le signe que la poudre de perlimpinpin est désormais disponible sous une forme particulièrement efficace et que tous les formulateurs et équipes marketing se sont jetés dessus pour l’intégrer à leurs produits. Par exemple, les progrès inouïs des cosmétiques bio ces dernières années sont dus à l’arrivée de nouveaux principes actifs, parce que le marché est sorti de la confidentialité et a donc vu affluer des capitaux pour financer la recherche (cercle vertueux). Je lis la liste INCI des produits, j’ai un peu plus d’entraînement que la plupart des gens mais tout le monde peut s’y mettre. Je ne suis pas scientifique mais mon rôle est de vulgariser. J’ai également une vision globale du marché (car je reçois les infos de toutes les marques ou presque) ce qui facilite l’analyse. Voilà, vous savez tout ou presque…

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